Témoignage - La rentrée scolaire, un beau défi!
Dernière mise à jour : 21 mars 2021
Je me souviens très bien de la première rentrée scolaire de mon fils, il y a 21 ans déjà. À ce moment, il n’avait pas encore reçu le diagnostic du syndrome d’Asperger. Comme parent et ignorante de sa condition, je suivais donc le processus habituel pour tous les enfants du préscolaire. La première journée (deux heures environ) s’est bien déroulée. Toutefois, les jours suivants n’ont pas été de tout repos. Mon fils a très vite réalisé qu’à partir de cette journée, son quotidien ne serait plus jamais le même. Le matin, il refusait obstinément de s’habiller, de manger, voire prendre l’autobus. Il essayait par toutes sortes d’arguments de me convaincre de le garder à la maison. «Tu es enseignante et la meilleure, alors tu peux rester à la maison avec moi et m’enseigner, disait-il. «Tu es cruelle », ajoutait-il. J’étais vraiment attristée par ses réactions. Toutefois, je savais instinctivement que je devais être constante, cohérente, douce et ferme à la fois. À l’école, mon fils refusait de parler et de participer aux activités. La majorité de ses journées se passait à regarder par la fenêtre sans bouger. Ses enseignantes croyaient qu’il était sourd. J’ai donc employé différents moyens pour rendre cette transition plus facile. Je lui ai lu l’article de la loi de l’instruction publique précisant que les enfants au Québec doivent être scolarisés jusqu’à 16 ans. Je lui ai expliqué que je devais travailler pour gagner l’argent nécessaire pour subvenir à nos besoins. Je l’ai même assis dans l’auto tout nu en lui donnant ses vêtements et lui indiquant qu’il devait s’habiller avant son arrivée à l’école. À ce moment, mon fils a compris qu’aller à l’école était inévitable. Toutefois, nos observations, l’humanisme des intervenants d